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Pac 2023-2027 Les premiers arbitrages nationaux sur la table

Julien Denormandie a présenté ce vendredi 21 mai 2021 ses premiers arbitrages pour le plan stratégique national pour la réforme de la Pac. Retrouvez le détail des annonces.

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Julien Denormandie a donné le cap. Le plan stratégique national (PSN) se veut répondre « à une vision politique portée par ce gouvernement tournée vers la souveraineté alimentaire », a-t-il insisté, lors de sa présentation des premiers arbitrages du plan stratégique national (PSN), le 21 mai 2021, à la sortie d’un comité supérieur d’orientation (CSO).

Il fixe cinq objectifs pour ce PSN :

Voici les détails des arbitrages qui sont validés par le ministère de l’Agriculture.

Premier pilier

Le transfert entre le premier et le second piliers reste fixé à 7,53 %. « C’est un facteur majeur de consolidation des aides au revenu », indique le ministère.

Le paiement redistributif est maintenu à l’identique, sur les 52 premiers hectares, et son enveloppe aussi. Il représente 10 % des paiements directs.

La convergence sera augmentée à 85 %, avec une limitation des pertes à 30 % pour les exploitations les plus impactées.

ICHN

Le budget de l’ICHN sera maintenu à 1,1 milliard d’euros. Le gouvernement a validé l’apport supplémentaire en cofinancement de 540 millions d’euros qui était nécessaire en raison du changement des règles de cofinancement au niveau européen.

Écorégimes

Les écorégimes doivent être « un élément inclusif et un élément sain » mais « pas une usine à gaz », a martelé Julien Denormandie. Ils se déclineront en trois « voies d’accès parallèles », les pratiques, les certifications environnementales et les infrastructures agroécologiques (IAE), avec pour chaque voie deux niveaux, standard ou supérieur. Les IAE pourront aussi être valorisées dans les deux premières voies.

Selon ces critères, en grandes cultures, 79 % des exploitations françaises sont éligibles à un écorégime, soit standard soit supérieur. 13 % des exploitations devront modifier seulement 5 % de leur assolement pour y parvenir, et 10 à 15 % des exploitations ne seraient pas du tout éligibles, a précisé Julien Denormandie.

Second pilier

Transfert des aides couplées animales vers la protéine

Accompagner le renouvellement des générations

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Stabilité par production et territoire à +/– 4 %

« Ces actions, cette vision politique, entraîne une variation d’enveloppe par filière qui ne dépasse pas 3 à 4 % », a assuré le ministre. Il annonce ainsi une enveloppe stable pour les grandes cultures et les exploitations de polyculture-élevage. En revanche, la variation sera positive pour la filière laitière (+2 %) et négative pour la filière des bovins allaitants (–3 à 4 %). Et de la même manière, à l’échelle des territoires, ses propositions n’entraînent pas de variation des budgets de plus de 3 à 4 %.

À l’issue de l’exposé de ses premiers arbitrages, Julien Denormandie a mis en avant trois principaux points sur lesquels un chantier est encore ouvert avec les organisations professionnelles :

Son objectif est de finaliser le PSN « à l’été » afin d’en transmettre une version finale à la Commission européenne avant la fin de l’année 2021.

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Marie Salset

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